DB PANHARD HBR4

Les initiales D.B. sont d’abord les initiales d’un duo de passionnés : Charles Deutsch et René Bonnet. Après avoir été chacun pilote automobile depuis 1936, ils décide de créer la marque D.B. en 1947. Leur objectif est de construire des prototypes novateurs qu’ils engagent en compétition. Au fil des courses et des années, les modèles s’améliorent surtout en aérodynamisme. Mais pour gagner des courses, il leur manque un moteur, c’est avec Panhard qui trouveront la solution !

L’INDICE DE PERFORMANCE

L’indice de performance était une compétition basée sur une règle de trois prenant en compte la cylindrée, le poids et la moyenne horaire. Elle permettait de désigner la voiture réalisant le meilleur rendement sur ces trois données. Cette compétition, dans la compétition, favoriser l’engagement des petits constructeurs et leur permet de bénéficier de la même récompense qu’une victoire au classement général. Elle se tiendra de 1926 à 1971 puis sera malheureusement abandonnée pour ne laisser qu’une victoire possible, la victoire classique d’endurance.

UNE RENCONTRE DÉCISIVE

En 1954, René Bonnet fait la rencontre du pilote automobile Gérard Laureau qui deviendra le pilote officiel D.B.. Ensemble, ils vont remporter une première fois l’Indice de Performance lors des 24h du Mans en 1956 avec une D.B. Panhard HBR barquette à conduite centrale. Puis ils réitèreront cet exploit en 1960 et 1961, au volant cette D.B Panhard HBR4 portant précisément le célèbre numéro de châssis #1091.

LA HBR4, UN MODÈLE ABOUTI !

Crée en 1959, la carrosserie de la D.B Panhard HBR4 est encore en aluminium et pas encore en fibre. Mais le véhicule ne pèse que 475 kilos. Cette coque repose sur un châssis à poutre centrale. Le moteur est celui de la Panhard Dyna. Un petit bicylindre à plat refroidit par air de 702 cm3 de cylindrée. Retravaillé par Charles Deutsch et René Bonnet, son moteur délivre désormais 58 chevaux à 5700 tr/min. La transmission aux roues avant se fait par une boîte 4 rapports. Les suspensions sont inspirées des Lotus de l’époque, ce qui permet à la voiture une excellente tenue de route dans les virages. Le système de freinage est similaire pour l’époque, des freins à tambours “Alfin” dont le refroidissement est assuré par les ailettes.

Le gros travail de Charles Deutsch et René Bonnet est sur l‘aérodynamique. La forme harmonieuse de cette D.B Panhard HBR4 la rend efficace et esthétique. A noter que les voies avants sont plus larges que les voies arrières et qu’elle dispose d’un empattement court.

La D.B Panhard HBR4 a une signification bien précise :

• H désigne la catégorie d’automobiles définie par la Fédération Internationale du Sport Automobile et dont la cylindrée est comprise entre 500 à 750cc.
• B renvoie aux voitures biplaces.
• R pour la route et le chiffre la puissance fiscale de 4CV.

Avec ce modèle abouti portant le numéro #1091, D.B. remportera la victoire de l’Indice de Performance lors des 24h du Mans en 1960 et 1961. Différentes voitures de ce modèle seront présentes dans des épreuves prestigieuses en 1961 comme les 12h de Sebring, les 1 000 km de Nurburgring ou les 1 000 km de Paris.

En 1962, Charles Deutsch et René Bonnet vont se séparer, la marque D.B. va ainsi disparaitre.  Charles Deutsch continuera avec Panhard et sa nouvelle marque automobile C.D. dont il gagnera l’indice de performance en 1962, tandis que René Bonnet créera lui aussi sa propre marque automobile René Bonnet avec Renault Gordini pour la motorisation.